Quels sont les facteurs de 12 ?
Bien que les risques psychosociaux soient un sujet que peu de personnes ignorent aujourd’hui, il est parfois difficile de définir clairement de quoi il s’agit. La terminologie n’aide pas grand-chose en la matière puisque pour distinguer le terme « risques psychosociaux » est utilisé pour caractériser les trois étapes à distinguer : facteurs PSR, SPR, conséquences de l’IPS. Ainsi, il est facile de considérer une surcharge de tâches de travail ou un épuisement professionnel comme un SPR, alors qu’il s’agit respectivement d’un facteur de PSR et d’une de ses conséquences possibles.
Nous vous suggérons de faire le point sur le sujet pour mieux comprendre et comprendre ce phénomène.
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Plan de l'article
Risques psychosociaux : quelques rappels
Terme apparu lors d’un congrès de l’OMS en 1998, les risques psychosociaux désignent les risques qui menacent les individus et plus particulièrement leur santé mentale (psycho) en raison de la situation professionnelle (sociale). Il s’agit donc d’une sous-catégorie des risques professionnels.
Un concept absent du Code du travail
En raison de la diversité des risques psychosociaux et de la multiplicité de leurs facteurs, les PSR sont absents textuellement du Code du travail. Seul le concept global de « risques professionnels » est mentionné, ainsi que l’obligation pour l’employeur de prendre « les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs », en particulier « des actions visant à prévenir les risques professionnels » (article 4121-1).
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Si ces risques professionnels sont principalement définis par des aspects physiques et non psychologiques par le Code du travail, ce dernier prévoit néanmoins un certain nombre d’obligations pour les employeurs (dont la rédaction du DUER) applicables à la prévention de ces deux types de risques.
Un processus en trois étapes
modèle Lorsque l’on parle de risques psychosociaux, il faut faire une distinction entre :
- les facteurs du PSR,
- les risques psychosociaux eux-mêmes,
- les conséquences de l’IPS : sur la santé des travailleurs et sur celle de l’entreprise.
Cette division tripartite devrait être rapprochée des trois formes de prévention :
- La prévention primaire est la seule prévention à proprement parler. Il sensibilise aux facteurs de PSR afin que le SPR ne se manifeste pas
- La prévention secondaire a lieu lorsque la PSR est déjà signalée et vise à les empêcher d’avoir des conséquences sur la santé des travailleurs,
- la prévention tertiaire entre en jeu lorsque le préjudice, à la suite de la RPS, s’est déjà produite ; il s’agit alors plus d’une approche curative que d’une approche préventive.
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Les 3 étapes des risques psychosociaux
Les facteurs RPS
Il existe différentes approches pour le PSR. L’un des plus courants est le rapport Gollac 2011, qui propose six catégories de facteurs PSR.
1. Intensité et temps de travail
Cette catégorie concerne principalement l’organisation du lieu de travail. Il comprend :
- un manque de clarté sur les objectifs
- Un manque de clarté sur les délais
- La surcharge des tâches professionnelles et le manque de temps
- La polyvalence a souffert
- Horaires de travail contraignants (travail de nuit, week-end, etc.)
- Interruptions régulières
- La qualité de l’environnement de travail (bruit ambiant, utilisation des locaux, équipements adaptés, etc.)
- Hyperconnexion
d’heures de travail intenses
2. Émotif
demandes En ce qui concerne essentiellement, mais pas exclusivement, les professions des services où il est nécessaire de sourire et d’être de bonne humeur, les exigences émotionnelles incluent :
- Des
- contacts difficiles avec les différents interlocuteurs
- La dissimulation de ses véritables émotions
- Violence physique ou verbale
3. Autonomie et marges de manœuvre
Cette catégorie comprend :
- Faible marge de manœuvre
- Latitude décisionnelle
- Contraintes liées au rythme
- Sous-utilisation des compétences des travailleurs
- Absence de développement des compétences et de formation
- Faible participation aux décisions
de travail
Les facteurs de risque sont caractérisés par la fluctuation de :
- Solidarité et relations entre collègues
- hiérarchiques Relations avec les
- clients
- Existence d’espaces de discussion pour les travailleurs L’
- activité des organes représentatifs du personnel
- Reconnaissance du travail accompli et des efforts accomplis (équilibre efforts-
- récompenses) ) perspectives de carrière
- Justice organisationnelle
- Égalité professionnelle
- L’adéquation de la tâche à la personne
- Procédures d’évaluation du travail
- Style de gestion (supervision de proximité, microgestion, entreprise libérée, etc.)
- attention portée au bien-être des employés
- L’équilibre entre le travail et la vie personnelle
Relations
L’
5. Les conflits de valeurs
Frentrent dans cette catégorie :
- Dilemmes éthiques La
- perte de sens du travail
- L’impression de faire un travail inutile ou un travail foutu
- La qualité
6. L’insécurité de la situation de travailempêché
Les insécurités sont regroupées dans cette catégorie physique, sociale et économique. On y trouve ainsi :
- La précarité d’un contrat
- L’instabilité de l’emploi
- Retards dans le paiement des salaires
- Insécurités socio-économiques
- Changements de compétences sans préparation
- L’évolution du travail (nouvelles technologies, notamment communication, télétravail, fusions et acquisitions, restructuration, plan social et économique)
Une classification sommaire en 12 catégories
En établissant une synthèse basée sur différents modèles explicatifs de PSR, la psychologue et docteur en psychologie sociale Carine Pianelli propose une classification des facteurs de risque psychosociaux affiné en 12 catégories et le synthétise selon ce schéma. Le diagramme ci-dessous présente le mérite d’introduire un autre niveau de classification des facteurs RPS :
- Facteurs organisationnels,
- facteurs individuels,
- facteurs relationnels.
Selon les modèles d’analyse, les catégories de facteurs SPI varient. Cette malléabilité est la preuve qu’il n’y a pas de séparation claire entre les catégories et que les différents facteurs PSR s’interpénètrent et interagissent les uns avec les autres.
Ces interactions peuvent être positives ou négatives.
De manière positive, les facteurs SPI peuvent se compenser mutuellement. Par exemple, les demandes élevées peuvent être compensées par un soutien social de qualité.
De manière négative, ils se renforcent. Pour par exemple, la combinaison d’exigences élevées et d’un manque de reconnaissance peut être particulièrement néfaste.
Pour éviter autant que possible les interactions négatives, vous devez être vigilant à plusieurs points :
L’écart dans le temps des facteurs RPS
Plus les facteurs PSR sont ancrés longtemps dans le temps, plus le risque qu’ils dégénèrent en SPR, par exemple en stress chronique est élevé.
La pluralité de facteurs RPS
Bien qu’il existe une compensation avantageuse entre certains facteurs d’IPS, il s’agit davantage d’exception que de règle. En outre, la multiplication des facteurs PSR doit attirer l’attention et susciter les actions nécessaires pour limiter cette multiplication, qui aura souvent des effets délétères.
PSR les facteurs sont subis
Chacun possède un seuil de tolérance pour les différents facteurs PSR qui leur est propre. Ainsi, certains s’exposent volontairement à certains facteurs PSR parce qu’ils sont prêts à tolérer les contraintes. C’est particulièrement le cas dans le choix des différentes professions : les professions de santé ne se passent pas sans confrontation avec la maladie et la mort, les professions de l’hôtellerie et de la restauration ne se passent pas sans horaires de travail restrictifs.
Cependant, même dans ces conditions, les facteurs PSR peuvent avoir des effets néfastes. Cette nocivité n’est accrue qu’en cas d’exposition à ces facteurs de risque.
L’incompatibilité des facteurs PSR
Certains facteurs PSR sont finalement incompatibles par nature. Ainsi, nous ne pouvons pas combiner une forte demande de productivité avec une faible rémunération, qu’elle soit salariale ou sociale, ou l’attribution de nouvelles missions avec inadéquation des compétences.
Risques psychosociaux
Lorsque les facteurs PSR se multiplient, s’installent avec le temps et plus généralement, des risques psychosociaux apparaissent.
Les éléments de la liste PSR sont relativement limités, mais ils couvrent de très vastes domaines. Les manifestations et les effets de la PSR dépendent fortement de la personne et de la situation. C’est pourquoi il est difficile d’établir une définition claire et universelle des risques psychosociaux et que la notion, trop fluctuante, est absente mot pour mot du Code du travail
Parmi les risques psychosociaux, on compte :
- Stress
- Violence externe, y compris les incivilités, les insultes, les menaces et les agressions,
- la violence interne, y compris le harcèlement moral, le harcèlement sexuel et l’exacerbation des conflits Conduite
- addictive, qui conduit à dépendance physique à un produit (alcool, nicotine, drogues, etc.) ou une dépendance psychologique telle que la dépendance au travail (bourreau de travail).
Si ces risques sont déclarés, il est important et urgent d’agir afin d’éviter à tout prix qu’ils dégénèrent en dommages à la santé des travailleurs.
Les conséquences du PSR
Bien qu’ils constituent des attaques évidentes contre le bien-être des employés au travail, les risques psychosociaux n’affectent pas systématiquement leur santé. Néanmoins, ils augmentent considérablement la probabilité qu’une telle infraction se produise. Lorsque c’est le cas, on ne peut plus parler de risque car le préjudice n’est plus potentiel : il est réel.
Les conséquences de la PSR pour l’individu : dommages à la santé
Il n’existe pas de tableau des maladies professionnelles pour les lésions de santé liées au PSR. Si le ces dernières peuvent néanmoins être reconnues comme maladies professionnelles, ce n’est que depuis 2015 que les pathologies mentales peuvent être reconnues comme d’origine professionnelle !
Parmi les dommages pour la santé induits par le SPR, on trouve :
- Dépression et anxiété généralisée,
- Burnout ou syndrome d’épuisement professionnel dû à une surcharge au travail,
- syndrome d’épuisement ou syndrome d’épuisement professionnel par manque de sens,
- syndrome d’ennui ou syndrome d’épuisement professionnel par ennui,
- maladies cardiovasculaires,
- maladies psychosomatiques,
- suicide .
N.B. : Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont souvent associés aux SPD car, comme eux, ils sont induits par la situation de travail. Toutefois, ces risques sont plus physiques que psychologiques. Attention toutefois à ce que la frontière entre les deux soit poreuse et que les troubles physiques puissent induire des troubles psychologiques et vice versa.
Conséquences pour le
entreprise Quand on pense aux conséquences de l’IPS, on pense souvent à la santé des travailleurs. Nous pensons moins souvent aux conséquences extrêmement délétères que l’IPS peut avoir sur la santé économique des entreprises. Ainsi, à l’échelle européenne, le coût annuel du PSR est de 617 milliards d’euros, soit 4 fois le budget de l’Union européenne !
Toutefois, la prise en compte de ces conséquences est cruciale non seulement pour des raisons économiques mais aussi parce qu’elles impliquent directement l’intérêt de l’employeur qui, sinon, peut parfois percevoir la prévention de l’IPS comme une contrainte sérieuse, voire comme un obstacle au bon fonctionnement de l’entreprise.
En impliquant les intérêts des travailleurs et ceux des employeurs, la prévention de l’IPS est alors rendue d’autant plus efficace et satisfaisante pour toutes les parties. Ainsi, la prévention des SPR constitue un véritable levier stratégique pour l’entreprise.
Certaines des conséquences néfastes de l’IPS pour l’entreprise inclure :
- L’augmentation de l’absentéisme,
- Le taux élevé de rotation du personnel,
- Le non-respect des horaires ou des exigences de qualité, Les
- problèmes de discipline
- réduction de la productivité,
- accidents et incidents de travail,
- la détérioration du climat social,
- dommages à l’image de l’entreprise.
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Combattre le PSR et ses facteurs : comment faites-vous ?
Face à la diversité des manifestations de risques psychosociaux, il n’existe pas de recette miracle pour les prévenir. D’autre part, des méthodologies existent pour vous guider à travers les différentes étapes de l’élaboration de votre politique (obligatoire) de prévention des RPS. Moodwork en a développé un : le « Guide pour une approche efficace de prévention des RPS en 2021 ! «, accessible gratuitement.
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