Quelle prise de sang pour Dereglement hormonal ?

Je propose ici la troisième partie de cette série sur les hormones féminines. Je sais que beaucoup d’entre vous souffrent d’acné hormonale, ou même d’autres problèmes hormonaux. L’idée est de vous donner des éléments de base. De cette façon, j’espère vous aider à mieux comprendre votre situation, car, comme on dit en anglais « knowledge is power » = la connaissance donne de la force ! Bonne chance à tous ! C’est une histoire tellement classique que je l’entends chaque semaine : vous soupçonnez que vos problèmes de peau ou de cheveux (acné, excès de cheveux ou perte de cheveux…) sont liés à votre situation hormonale. Vous demandez donc à votre médecin de vous faire examiner. Et à votre grand étonnement, celui-ci revient tout à fait normal. Tout est dans ta tête ? Il y a fort à parier que non… C’est pourquoi les tests sanguins ne nous racontent pas toute l’histoire, loin de là.
- Souvent, le nombre d’hormones testées est incomplet.
À mon avis, un panel devrait comprendre au moins les hormones suivantes :
A découvrir également : Comment se stabiliser après une perte de poids ?
- œstradiol, œstrone, estriol
- testostérone (totale) et testostérone libre
- progestérone
- LH
- FSH
- DHEA
- Cortisol
- insuline à jeun
- Vitamine D
- Thyroïde complète (T3 libre, T4 libre, T3 inverse, TSH, TBG et anticorps thyroïdiens)
Mais souvent, les bilans :
- Je ne comprends pas le cortisol, mais le cortisol (hormone du stress) a un impact important en cascade sur vos autres hormones : sur la fertilité (progestérone), votre glycémie (régulation de l’insuline), votre digestion, votre sommeil…
- N’analysez pas la vitamine D, mais la carence en vitamine D affecte les taux d’œstrogènes chez les femmes. De plus, de nombreuses femmes atteintes du SOPK souffrent d’une carence en vitamine D. Il serait utile de reconnaître cette carence !
- Ne pas inclure le panneau thyroïdien complet. Cependant, la thyroïde est déterminante pour l’équilibre hormonal. Sans suffisamment d’hormones thyroïdiennes, il n’y aura souvent pas assez d’hormones du tout, il est donc essentiel de détecter un problème thyroïdien ! Le plus souvent, seule la TSH est testé. Pourtant, la TSH est un marqueur totalement inadéquat, comme je l’ai mentionné dans « Quand le médecin vous dit que votre thyroïde va bien… et qu’elle se trompe ». Demandez le panel complet !
2. Certaines hormones ne doivent pas être testées dans le sang
A lire en complément : Quand arrêter le jeûne intermittent ?
Bien que les hormones « sexuelles » soient facilement détectées dans le sang, certaines autres hormones ne le sont pas. Le cortisol, par exemple, sera plus facilement détecté dans la salive. Mais les tests salivaires sont plus chers, souvent non remboursés…
3. Certaines hormones doivent être testées à certains moments. De nombreuses hormones fluctuent naturellement : le cortisol est censé, par exemple, être plus élevé en début de journée, puis diminuer avec les heures qui passent. En cas de problème, la personne aura généralement un taux de cortisol qui, au contraire, augmenteprogestérone doit être testée jusqu’au jour -8 à la fin de la journée. Pour tester correctement le cortisol, il faudrait non seulement le tester dans la salive, mais surtout plusieurs fois (4 fois) tout au long de la journée. De la même manière, la (c’est-à-dire une semaine avant le début des règles). C’est le moment du cycle où il est naturellement plus élevé. Il est naturellement faible dans la première partie du cycle (phase folliculaire) donc plus difficile à analyser à ce moment-là. Cependant, je vois souvent des tests hormonaux qui ont été effectués pendant la phase folliculaire. Si vous avez le choix, demandez les tests pendant votre phase lutéale !
4. Mais surtout, ce sont les récepteurs qui comptent, pas les hormones elles-mêmes ! Une hormone est utilisée pour déclencher des réactions au niveau cellulaire. Pour ce faire, elle doit « s’accrocher » à un récepteur au niveau cellulaire. Ce récepteur est comme un verrou, et l’hormone est la clé. Comme je l’ai mentionné dans « Équilibre hormonal : mais vous pouvez agir différemment ! «, il peut arriver que le verrou soit faux (sous l’influence d’une trop grande inflammation, de carences en vitamines et minéraux, d’exposition à des perturbateurs endocriniens…). Dans à ces moments-là, vous pouvez avoir de très nombreuses clés (= beaucoup d’hormones) dans votre sang. Mais ils ne peuvent pas entrer dans le récepteur cellulaire. Ils ne peuvent pas faire leur travail. Ou au contraire, vous aurez peu de clés (= pas beaucoup d’hormones, ou d’hormones « dans la norme ») mais vous êtes capable d’ouvrir de nombreuses portes, ou les mauvaises. Le médecin dira parfois que vous êtes « hypersensible » à telle ou telle hormone. En bref, vous pouvez avoir des niveaux hormonaux conformes aux normes, continuer à vous sentir mal, avoir de l’acné hormonale, trop de syndrome prémenstruel, etc.
5. Alors, que devriez-vous faire ? est-à-dire celle qui est vécue au cœur des cellules Votre corps ne peut jamais mentir ! Ce que vous ressentez, vos « symptômes » sont une indication majeure du fonctionnement de vos hormones. Selon les signes que vous ressentez, il est tout à fait possible de repérer l’influence de telle ou telle hormone. C’est pourquoi, en tant que clientèle, je réalise toujours des questionnaires très avancés sur les « sentiments hormonaux ». En croisant plusieurs dizaines d’informations, on peut souvent obtenir un très bon aperçu de sa situation hormonale réelle, c’ et non au niveau du sang.
6. Alors, le test sanguin ne sert à rien ? Oui, bien sûr. Le bilan est toujours par où commencer. Il donnera des informations précieuses en cas de problème évident. Mais si vos tests reviennent à la normale et que vous continuez à vous sentir mal, ne pensez pas « c’était dans votre tête ». Il vous suffit d’en savoir plus sur vous !
Articles connexes susceptibles de vous intéresser : Équilibre hormonal : mais vous pouvez agir différemment ! Les femmes : les 7 hormones les plus importantes Quand le médecin vous dit que votre thyroïde va bien… et que c’est mal. Ce que les fabricants de médicaments vous cachent : votre pilule ne contient PAS de progestérone ! SOPK : Quel type êtes-vous ?