La perte d’autonomie : comment y faire face ?
Avec l’âge, les symptômes liés au vieillissement deviennent de plus en plus handicapants et empêchent parfois les seniors de vivre normalement. Leur corps se fatigue et ils ont des difficultés à se déplacer, à se laver et à faire leurs courses. Cette incapacité à réaliser les tâches du quotidien est ce que l’on appelle la perte d’autonomie. Elle toucherait de nombreuses personnes âgées en France. La dépendance n’est pourtant pas une fatalité. Il existe de nombreuses solutions permettant d’améliorer le confort de vie des personnes qui en sont atteintes.
Plan de l'article
- Qu’est-ce que la perte d’autonomie ?
- Quels sont les signes qui doivent vous alerter ?
- Consultez un médecin pour évaluer la perte d’autonomie
- Perte d’autonomie : faites appel à un service d’aide à domicile
- Pourquoi se tourner vers le service d’aide à domicile ?
- Aménagez votre logement pour optimiser votre confort de vie
Qu’est-ce que la perte d’autonomie ?
La perte d’autonomie est définie par la loi, comme étant un état d’une personne qui nécessite une aide pour réaliser « les actes essentiels de la vie, ou requiert une surveillance particulière » [Article 2 — Loi n° 97-60 du 24 janvier 1997]. Une personne en perte d’autonomie est donc dans l’incapacité de réaliser les activités de la vie quotidienne. Celle-ci a du mal à accomplir des tâches simples comme se lever et se coucher, se nourrir, se laver, s’habiller, se déplacer, etc.
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Elle peut également nécessiter une assistance pour obtenir des soins corporels, d’où le terme « dépendance ». La perte d’autonomie s’installe progressivement avec l’âge et le vieillissement naturel. Elle touche généralement les personnes âgées. La dépendance peut cependant être causée par d’autres facteurs tels que les maladies chroniques, les accidents, les handicaps physiques ou mentaux, l’accident vasculaire cérébral, etc. Elle peut ainsi toucher des personnes de tous les âges.
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Senior sous l’assistance d’un service d’aide à la personne à Neuilly-sur-Seine qui reçoit une aide à domicile tous les jours suite à sa perte d’autonomie.
Quels sont les signes qui doivent vous alerter ?
Il existe certains signes révélateurs (physiques et psychiques) qui peuvent indiquer une perte d’autonomie.
Une perte de l’équilibre
Les troubles de l’équilibre sont l’un des principaux symptômes de la perte d’autonomie. En effet, les personnes âgées ont tendance à avoir des vertiges, ce qui accroît les risques de chute. Ces troubles se manifestent surtout au moment de la marche ou lorsqu’elles se mettent en position debout.
Des difficultés à se déplacer
À cause de la fatigue et de la perte d’équilibre, les personnes âgées peuvent avoir du mal à marcher, à monter les escaliers ou encore à se lever d’une chaise. Elles nécessitent alors l’assistance d’un tiers pour se déplacer.
Des troubles alimentaires
On remarque souvent des changements d’habitudes alimentaires chez les personnes en perte d’autonomie : perte d’appétit, dénutrition, déshydratation, etc.
Des difficultés à effectuer les activités de la vie quotidienne
Avec l’âge, certains gestes et mouvements deviennent difficiles à effectuer. Cela est dû aux douleurs musculaires et articulaires. Les personnes âgées ont ainsi des difficultés à s’habiller, à se laver et à utiliser correctement les toilettes, ce qui entraîne un manque d’hygiène.
Des troubles de la mémoire
Les personnes en perte d’autonomie peuvent avoir des difficultés à se souvenir des choses, à comprendre les instructions et à suivre les routines. Bien qu’ils soient bénins, ces troubles peuvent à la longue devenir invalidants. C’est notamment le cas de la maladie d’Alzheimer.
L’isolement social est aussi un signe courant de la perte d’autonomie. Les victimes se retirent de leurs activités sociales habituelles et évitent de sortir de chez elles.
La dépression et l’altération de l’humeur
Souvent, les personnes en perte d’autonomie ont des sautes d’humeur. Elles sont tristes, anxieuses et présentent des signes de dépression. Cela peut affecter leur capacité à fonctionner normalement.
Une grande fatigue
La personne peut se sentir fatiguée et faible, ce qui peut limiter sa capacité à effectuer les activités du quotidien. Si vous soupçonnez ou si vous présentez des signes de perte d’autonomie, nous vous conseillons de consulter un spécialiste pour une évaluation appropriée.
Consultez un médecin pour évaluer la perte d’autonomie
L’évaluation de la perte d’autonomie permet de déterminer votre niveau de dépendance et d’identifier les activités pour lesquelles vous avez besoin d’aide. Elle est réalisée par votre médecin traitant, grâce à un outil de référence appelé grille AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupe Iso Ressources). Cet outil sert à mesurer le degré de gravité de la perte d’autonomie et à évaluer la position de la personne dans le groupe GIR (Groupe Iso Ressources). Notez qu’il existe six niveaux de dépendance, à savoir :
- GIR 1 : dépendance extrême, ce qui signifie que vous avez besoin de la présence d’une autre personne pour effectuer tous les actes de la vie quotidienne (AVQ),
- GIR 2 : surveillance permanente et assistance requise dans la plupart des AVQ,
- GIR 3 : assistance pour les soins corporels,
- GIR 4 : aide pour certains AVQ (toilette, habillage, soins corporels, repas),
- GIR 5 : aide ponctuelle pour certains AVQ (toilette, ménage, préparation du repas),
- GIR 6 : niveau d’autonomie le plus faible.
Pour déterminer votre degré de dépendance, le médecin évalue vos comportements liés aux activités quotidiennes et aux activités instrumentales (faire les courses, cuisiner, utiliser le téléphone…). Il se base également sur vos capacités corporelles (marcher, se déplacer, monter et descendre les escaliers), cognitives (mémoire, attention, raisonnement) et mentales (évaluation de la dépression). Après une première évaluation, le médecin vous conseille et vous oriente vers des organismes spécialisés comme :
- le centre communal d’action sociale (CCAS) : il vous met en relation avec une assistante sociale,
- le centre local d’information et de coordination (CLIC) : il accueille, oriente et assure un suivi des démarches,
- la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) pour les moins de 60 ans,
- la Maison de l’autonomie.
Il faut savoir que la grille AGGIR est surtout utilisée dans le cadre de l’attribution de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie).
Perte d’autonomie : faites appel à un service d’aide à domicile
Si vous avez besoin d’aide, mais que vous ne souhaitez pas aller en maison de retraite, vous pouvez faire appel à un auxiliaire de vie ou une aide à domicile. Ce professionnel vous aide à maintenir votre autonomie, tout en continuant de vivre à votre domicile. L’intervenant va donc venir chez vous pour vous assister et vous aider dans l’accomplissement des actes essentiels de la vie quotidienne. Il vous accompagne dans les différentes tâches comme le ménage, les soins personnels, la gestion des médicaments, les courses et les déplacements. On distingue trois catégories de service d’aide à domicile.
Le service d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD)
Il regroupe les services d’aide ménagère comme la préparation et la prise des repas, la toilette, l’hygiène, l’habillement, etc.
Les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD)
Comme leur nom l’indique, ils s’occupent principalement des soins et des actes médicaux tels que les injections et les pansements. Les intervenants peuvent également prendre en charge la propreté du corps et les soins de confort. Ces services d’aide à domicile sont particulièrement indispensables à la sortie de l’hôpital ou durant la période de convalescence.
Les services polyvalents d’aide et de soins à domicile
Ils proposent l’ensemble des services assurés par les SAAD et les SSIAD.
Pourquoi se tourner vers le service d’aide à domicile ?
Faire appel à un service d’aide à domicile vous permet de continuer à vivre chez vous, tout en bénéficiant d’un soutien supplémentaire. Cela vous aide à maintenir votre autonomie et à profiter d’une meilleure qualité de vie. D’ailleurs, les aides à domicile travaillent avec vous afin de créer un plan de soins personnalisé et adapté à vos besoins spécifiques. Si vous avez des problèmes de santé, l’aide à domicile peut vous accompagner dans votre régime alimentaire et vous aider à faire de l’exercice régulièrement. Il veille à ce que vous mangiez sainement et que vous preniez vos médicaments correctement. Avoir une aide à domicile peut, par ailleurs, vous apporter du réconfort et du soutien émotionnel grâce à une compagnie amicale. C’est une bonne façon de rompre avec la solitude.
Aménagez votre logement pour optimiser votre confort de vie
Pour retrouver une meilleure autonomie, il peut être indispensable d’aménager votre logement, de manière à ce qu’il soit plus accessible et pratique. L’idée est de modifier les espaces de vie de la maison en y installant des équipements et des accessoires fonctionnels. Vous pouvez par exemple mettre en place des rampes et des barres d’appui dans l’habitation ou aménager des chemins sans obstacle. Il peut également être utile d’installer des équipements de soutien tels que les lève-personnes, les fauteuils élévateurs, les baignoires avec porte d’accès, les sièges de douche, les toilettes surélevées, etc.
Pour optimiser davantage la fonctionnalité de l’habitat, pensez à intégrer la domotique dans l’éclairage, les ouvertures de portes et les systèmes de sécurité. Vous pouvez notamment installer des détecteurs de mouvement et des alarmes dans les pièces de la maison. Ainsi, vous serez averti en cas d’urgence. Ces dispositifs peuvent aussi vous rappeler de prendre vos médicaments, de vous rendre à un rendez-vous ou de faire d’autres tâches importantes. En ce qui concerne l’agencement, il peut être utile de réorganiser les pièces en supprimant les murs et les meubles encombrants. Dans la cuisine, installez des tiroirs et des armoires à hauteur de taille, des appareils ménagers faciles à utiliser et des étagères qui sont accessibles.